Jardins

Sébastien Chair
de ‘O Jardin’ :
oser et innover

11.01.2022

Sébastien Chair a la passion du métier chevillée au corps. Une passion qui se conjugue avec curiosité, essais, satisfaction du client et innovation permanente.

Sébastien
parmi les plantes

Rien ne prédestinait Sébastien Chair, de ‘O jardin’ à Vaux-sur-Sûre, au métier d’entrepreneur de jardins. Fils de maçon, c’est à l’âge de 12 ans qu’il a souhaité se rendre utile en visitant les serres d’un horticulteur de Bastogne. Devant son insistance à travailler, le patron de l’entreprise le met à l’essai sans jamais le regretter puisque Sébastien se révèle travailleur, imaginatif, habile et montre une compréhension et un amour certain pour les végétaux.

Après avoir suivi des études en horticulture, Sébastien est engagé comme ouvrier par divers entrepreneurs de jardins puis par une jardinerie dans laquelle il s’occupe essentiellement des végétaux. Il suit des formations en dessin de jardins et en techniques de bassin. En 2011, il s’installe comme indépendant et fonde son entreprise, ‘O jardin’, à Morhet (Vaux-sur-Sûre).

Laissons Sébastien parler de son métier avec passion…

L’innovation
encore et toujours

Quelle est ta philosophie du jardin ?

« Toujours garder à l’esprit que l’objectif est que le client se sente bien dans son jardin en y apportant une touche innovante ».

Dans l’exercice de ton métier, quelles sont les connaissances de base nécessaires ?

« En premier, la nomenclature des plantes ensuite, les matériaux à utiliser et enfin, les techniques comme la taille, la plantation avec ses amendements et ses saisons ».

Comment abordes-tu la conception d’un jardin ?

« Tout d’abord, je prends en compte les desiderata du client et son budget. Ensuite, je me représente le futur jardin de 2 à 3 façons différentes ; je le mets en forme sur papier et en dernier lieu j’aime y ajouter un détail qui surprendra le client ».

Es-tu l’architecte et l’entrepreneur ou travailles-tu en collaboration avec d’autres ?

« Je conçois et dessine moi-même le jardin, ensuite mes ouvriers le réalisent d’après mes explications et nous finalisons le tout ensemble ».

Le végétal d’abord

Quelle place donnes-tu au végétal, au construit, à l’environnement immédiat ?

« Pour moi, le végétal a une place primordiale. La structure et les volumes trouveront une place importante au niveau de la modification du jardin déjà en place ou dans un jardin à l’état brut. Concernant l’environnement existant, que ce soit de par sa situation, urbaine ou rurale, on essaye de préserver le cadre tout en apportant notre touche personnelle ».

Qu’est-ce qui est important pour donner au jardin tout
son potentiel ?

« L’important est d’apporter un maximum de diversification à l’espace vert tant au niveau ornemental, architectural que ludique avec le fruit et légume, par exemple, qui permettra d’utiliser le potentiel du jardin ».

Quelles sont les plantes que tu affectionnes ?

« J’ai trois plantes que j’affectionne tout particulièrement : les graminées pour leur diversification, les hydrangeas pour leur structure et leurs couleurs et les arbres formés comme les liquidambers palissés, les hêtres, charmes, chênes… ».

Une relation de confiance

Quelle est ta relation avec le propriétaire du jardin ?

« J’apprécie une relation, si possible, amicale et surtout de pouvoir travailler en toute confiance. J’aime que le client puisse s’impliquer et se sente concerné par son projet. Pour moi c’est le plus important ».

Qu’apportent les nouvelles technologies et moyens de communication dans le métier ?

« Les nouvelles technologies sont importantes évidemment pour une qualité et une simplification du travail. Pour notre entreprise, les moyens de communication comme les réseaux sociaux ont favorisé la visibilité de notre travail pour toucher un maximum de personnes. Par exemple, le fait d’exposer nos créations sur les réseaux a permis de nous faire connaître sans pour autant devoir faire une publicité ou un toute-boîte et dans le cadre du concours de l’entrepreneur, la diffusion du résultat de nos 2 médailles d’or m’a apporté une renommée très appréciable ».

Et enfin, quelles sont les contraintes et les joies du métier ?

« La première contrainte est notre dépendance aux conditions climatiques…en Belgique et particulièrement ici en Ardenne, il faut s’accrocher !
Ensuite, nous sommes largement tributaires des disponibilités des plantes et matériaux, cela se ressent particulièrement cette année…
Concernant les joies du métier, pour moi tout d’abord c’est l’aboutissement d’un projet, voir la réaction (normalement) positive des clients lors du rendu final et, quand on est passionné, car notre métier est pour moi une vocation, c’est de découvrir les nouvelles variétés chaque saison et le plaisir de travailler au grand air malgré tout ».

Sébastien Chair

O Jardin

Morhet 86D
6640 Vaux-sur-Sure
061/58 85 04
[email protected]
www.o-jardin.be

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